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Une sortie qui restera dans les mémoires!
Serge nous a mitonné cette sortie de longue date pour aller voir de belles orchidées sauvages en Provence, et nous l’en remercions. Regroupés en covoiturage, nous nous retrouvons à «L’Hippocampe» dimanche en fin de journée pour prendre possession de l’hébergement: un petit bungalow très fonctionnel, où chacun a vite trouvé ses marques. Jeanne et André, en camping-car, s’installent à côté du port. Eric et Odile viendront chaque jour d’Avignon pour participer aux sorties, c’est agréable de les voir car ils ne viennent pas souvent en Haute-Savoie!
Dès le lundi matin, M. Francis Francesca nous rejoint pour nous conduire sur le Sentier Botanique qui a été créé sur une partie du sentier du littoral, dont il est responsable. Sur 800 m, nous découvrons une grande diversité de végétation qu’il nous nomme et explique avec sa verve méditerranéenne. A commencer par le petit Ophrys lutea et l’Ophrys aurelia qui sont bien au rendez-vous, et quelques spécimens typiquement provençaux: Evax nain, ciste cotonneux et ciste de Montpellier, entre autres.
Un peu plus loin sur le sentier du littoral, nous rencontrons quelques spécimens de Barlia Robertiana en fin de vie, puis les Ophrys provincialis et arachnitiformis.
Après avoir partagé un repas aux saveurs locales, M. Francesca nous emmène sur une autre partie du sentier, avec un biotope plus boisé qui surplombe l’étang de Berre: chêne blanc, chêne kermès, pistachier lentisque, pin d’Alep où nous retrouvons Ophrys provincialis et pouvons admirer l’Orchis purpurea. Avant de revenir à Carro, M. Francesca nous fait visiter l’exposition «nature» qu’il a organisée à Martigues dans le cadre de l’association SPNE (Sensibilisation Protection Nature Environnement) dont il est président.
Après un repos bien mérité, M. Georges Rebuffel, botaniste chargé d’études, nous rejoint. Dans le cadre de son activité, il recense les espèces protégées dans la garrigue pour négocier l’implantation de pylônes électriques géants dans des endroits où ils n’abîmeront pas une espèce fragile. Il nous conduit donc sur la zone à côté de la centrale. Dès l’entrée du chemin, nous sommes accueillis par Ophrys splendida et Ophrys fuciflora.
Nous cheminons entre les chênes verts, et découvrons Jasminus fruticans qui lui est lié, avant d’arriver sur un «parterre» d’Ophrys aurelia extraordinaire dont M. Rebuffel ignorait l’existence. Il a vite noté les coordonnées de l’endroit pour en tenir compte dans ses recherches. Nous croisons aussi quelques exemplaires de Tetragonolobus purpureus, petite espèce qui semble anodine, mais qui est protégée.
L’après-midi, dans une autre zone autour de la centrale, une merveilleuse trouvaille ravit le groupe, et encore plus notre accompagnateur qui mesure, note, repère, s’extasie!… Car il ne l’a jamais vue et doit la faire expertiser. Nous attendons le résultat encore à ce jour.
La Centrale électrique.
Evax nain (Evax pygmaea), famille des Astéracées.
Voici qui clôt en beauté ces deux jours, puisque le mercredi M. Francesca n’est pas disponible comme il nous en a avertis. Chacun partira donc à son rythme le mercredi. Ces quelques jours, où nous avons bénéficié d’une chance inouïe côté météo, fait une cure de poissons et fruits de mer dans des restaurants sympathiques, et régalé nos yeux de fleurs que nous ne voyons pas chez nous, resteront aussi dans nos cœurs comme un moment de convivialité et de partage. Merci aux participants et à nos accompagnateurs.
Serge Claude et Véronique Holmière
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