Les pentes sèches au-dessus du joli village de Monnetier-Mornex font désormais partie de nos sorties botaniques annuelles. Depuis que notre accompagnateur émérite André Bochaton nous a fait connaître cet endroit, nous y retournons plusieurs fois par an, et ce non seulement pour y voir des plantes – certaines assez rares d'ailleurs – mais également pour y découvrir des espèces mycologiques peu courantes.
Ce matin-là, sept participants se sont donné rendez-vous pour s'en aller cheminer sur les petits sentiers orientés au sud et au-dessus de Monnetier. Nous sommes d'habitude plus nombreux, mais d'autres obligations ont retenu certains fidèles!
Sous la houlette d'André, pour qui rien ne semble difficile à reconnaître, nous rencontrons les premières plantes emblématiques de ces milieux secs. Ci-dessus à gauche, Echium vulgare, la vipérine. A droite, Sedum sexangulare, le sedum à trois angles, typique des rochers calcaires.
Attention aux trèfles, ils ont tous une caractéristique différente! «Sur celui-ci, il n'y a pas de "v" sur les feuilles, et elles sont plus allongées», nous dit André. Ci-dessus à gauche, Trifolium medium et, à droite, Prunella laciniata.
Au bout du petit chemin que nous empruntons, nous retrouvons un panorama bien connu mais toujours saisissant: le bassin lémanique avec Genève, le lac léman et, tout au fond, le Jura. Cette vision nous permet en outre de constater l'urbanisation galopante de cette région, ce que nous observons avec résignation. Au premier plan, par exemple, tout en bas de la photo, nous découvrons avec consternation qu'un lotissement a été construit à quelques mètres d'une zone humide, au mépris de toute considération écologique!!! Ainsi, même en Suisse...
Bien évidemment, cette année, avec toute cette eau qui tombe du ciel, les champignons sont à la fête. Nous découvrons avec joie quelques espèces estivales: Boletus aestivalis (ci-dessus à gauche) et Lepiota alba (à droite). Nous avons vu également le marasme des oréades (Marasmius oreades), la russule comestible (Russula vesca), une autre russule du groupe des Griseinae que Laurent a ramassée pour la déterminer, ainsi que quelques autres espèces plus rares comme des inocybes, des agarics ou des amanites du groupe de grisea. Le bolet, soigneusement ramassé, finira le soir dans une casserole mais nous ne dirons pas à qui elle appartenait!
La petite balade continue et nous tombons en arrêt devant deux magnifiques fleurs: Geranium sanguineum (ci-dessus à gauche) et Melampyrum cristatum (à droite).
Intarissable, André nous explique les différences entre les différents hélianthèmes, la forme des pétales chez Anthericum liliago ou la forme des feuilles chez Prunella laciniata.
C'est sous un soleil moins timide que ces derniers jours et qui réussit tout de même à faire briller cet Hélianthème que nous nous installons pour pique-niquer afin de terminer cette matinée de façon conviviale.
Nous convions nos membres à participer à cette sortie l'an prochain et nous remercions chaleureusement notre botaniste André Bochaton pour sa gentillesse et son grand talent!