Une
participation impressionnante
On naurait pu rêver mieux, ce samedi matin,
pour cette très attendue sortie Morilles (et autres ascomycètes).
Jugez plutôt: près de quarante participants, dont nos amis de Genève
et même un Bernois, venu, paraît-il, tout exprès.
Un temps idéal, pas trop chaud, avec juste ce quil faut dhumidité.
De la place pour garer toutes ces voitures, ce qui nest pas toujours le
cas, loin sen faut. De lenthousiasme à revendre, tant il est
vrai quune petite «revanche» sur 2002 est à prendre.
Cette année-là, nous avions fait «chou blanc» au même
endroit.
Cest donc bille en tête que nous nous scindons en deux groupes, et
que nous nous dirigeons dun pas plus que décidé vers nos biotopes
respectifs. Cette année, notre ami Oscar Röllin est de la partie,
alors secrètement on espère que nous allons létonner...
Mon groupe se divise quelque peu au fil du parcours, et nous nous hélons
de temps à autre pour faire un peu de botanique appliquée. Les ascomycètes
tant espérés se font un peu attendre... Pourtant, on ne peut rencontrer
biotope plus favorable ! Il faut dire quà cet endroit, les bords
de la rivière sont visités journellement par une foule de ramasseurs...
Mais bon, tout le monde ne peut pas tout voir ! Et puis ça y est: comme
une vigie qui crie «terre!», jappelle tout le monde pour venir
voir ma première morille. Une petite noire, bien cachée parmi lail
dours. Toute seule, malheureusement ! Tout le monde peut «se la mettre
dans lil», ce qui va servir pour trouver les autres.
Tiens, on ne voit plus Oscar et Jean-Claude...
Le temps passe et cette première découverte, pourtant promesse dautres
joies, laisse nos accompagnants sur leur faim. Un peu plus loin, un superbe groupe
de Disciotis venosa, découvert par Fernand Perrin, nous permet de
discuter mycologie et recettes culinaires.
Pour ceux qui nont pas de bottes, traverser la rivière est un exercice
difficile, et cest grâce à un frêne renversé en
travers que nous parvenons sur lautre rive. Il est 11 heures et le rendez-vous
aux voitures approche. Lautre groupe, dirigé par Laurent Deparis,
aura peut-être eu plus de chance...
De retour au parking, un grand groupe est là, en cercle autour des paniers.
Et ces paniers, diable, ils sont bien remplis ! Certains ont fait une excellente
cueillette, dont Oscar et Jean-Claude qui nous montrent fièrement une dizaine
delata superbes. Des verpes de bohême et des morillons ont
aussi été trouvés, et nous pouvons montrer en temps réel
- ce qui est assez rare - comment le stipe est attaché au chapeau de ces
différentes espèces.
Apparemment, tout le monde a trouvé quelque chose, et une dame de mon groupe,
restée un peu en arrière au moment où nous avons traversé
à pieds secs, nous montre deux boîtes pleines de noires ! «Je
suis allée voir sous un frêne juste avant de vous rejoindre, et jai
trouvé ça !» nous raconte-t-elle fièrement. Cela nous
montre une fois de plus que les morilles sont décidément des champignons
bien capricieux... Vous prospectez sous 30 frênes sans rien trouver, et
puis hop, sous le 31e, cest le jack-pot !
Les discussions vont bon train, chacun veut voir la cueillette de lautre,
et puis après moultes poignées de mains nous nous séparons.
Une belle matinée réussie !
Morchella elata (photo L. Francini - espèce
fraîche passée directement au scanner)
Les
espèces rencontrées
Strobilurus esculentus
Mycena strobilicola (= plumipes)
Gloeophyllum odoratum
Morchella elata
Morchella vulgaris
Mitrophora semilibera
Ptychoverpa bohemica
Flammulina velutipes
Pholiotina aporos
Disciotis venosa
Coprinus radiatus
Fomitopsis pinicola
Dumontinia tuberosa
Botanique
Tussilago farfara
Pulmonaria sp.
Allium ursinum
Corydalis bulbosa
Anemone nemorosa
Anemone ranunculoides
Ficaria ranunculoides
Elleborus foetidum
Vinca minor
Viola sp. (odorata?)
Equisetum sp.
Daphne mezereum
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