La focale, c'est quoi? |
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Désormais, tous les appareils arborent fièrement des zooms 3x, 5x, 12x, et même 50x (!) pour certains, permettant de passer facilement d'une focale «courte» à une focale «longue». Les promesses marketing nous ont également incités à prêter attention au zoom numérique. Attention, ne mélangeons pas tout…! Zoomer, c'est changer de focale, tout simplement. C'est-à-dire changer d'angle de champ. Votre appareil vous offre la possibilité de naviguer entre deux positions extrêmes: la courte focale (appelée grand angle) et la longue focale (appelée téléobjectif). Le chiffre indiqué sur votre objectif (12x par exemple) correspond à son facteur de grossissement, c'est-à-dire le rapport entre ces deux positions. Le zoom numérique, quant à lui, propose de façon logicielle une extrapolation de l'image en l'agrandissant et en ajoutant des pixels là où il y en a besoin. Ne vous y trompez pas: l'image ne sera pas très belle... Ci-dessous, à gauche, zoom complètement fermé = focale courte (grand angle). A droite, zoom complètement sorti = grande focale (téléobjectif). On peut donc dire que la focale, c'est la distance physique entre le centre optique de votre objectif (qu'il soit fixe ou interchangeable) et le capteur. On dit par exemple qu'on choisit une focale de 50 mm, ou de 90 mm, ou encore de 300 mm... Mais attention! Sur un appareil doté d'un capteur plus petit que 24 x 36, il faut appliquer un facteur multiplicatif pour arriver à l'équivalent 24 x 36. Exemple: sur le compact ci-dessus, on peut lire sur son objectif les chiffres 6.6-46.2, parmi d'autres chiffres (on y reviendra dans le chapitre 5). Ces chiffres expriment les focales extrêmes en mm réels. Dans le premier cas, 6.6 représentent 6,6 mm entre le centre optique de votre objectif et le capteur; et 46.2 représentent 46,2 mm. Comme le capteur des compacts offre une diagonale environ 5 à 6 fois plus petite que le 24 x 36, le coefficient multiplicateur donne environ 37-260 en équivalence 24 x 36. C'est comme si, sur un reflex 24 x 36, vous aviez un téléobjectif de 260 mm de long! Mais la qualité des images obtenues n'est, de loin, pas équivalente...! Grand angle et téléobjectif On parlera de grand angle dès 28 mm, et de super grand angle en dessous. Certains appareils compacts vont jusqu'à 24 mm en grand angle, ce qui sera très pratique pour photographier avec peu de recul (monuments, groupes, scènes d'intérieur). Mais attention aux déformations, plus la focale est courte, plus les déformations sont grandes, notamment les verticales (déformations en coussinet ou en barillet, voir photo ci-contre). Les aberrations chromatiques (voir glossaire), visibles sous forme de franges bleues ou rouges, seront également plus nombreuses et visibles, notamment dans les hautes lumières, les rayons lumineux frappant le capteur avec un angle très obtus. Les appareils dernier cri possèdent des fonctions logicielles chargées de redresser les verticales et d'atténuer les effets de franges. Quant au téléobjectif, il démarre dès la focale 105 mm et au-delà. Par exemple, le bridge Olympus S590 possède un zoom 26x, autorisant une focale de 676 mm! Le Fuji HS20 monte même jusqu'à 720 mm, tandis que chez Olympus on rétorque en proposant une focale de 840 mm! Pourvus d'un ou plusieurs systèmes de stabilisation (on le comprend facilement...), ces appareils possèdent des «plages» focales allant, pour le Fuji par exemple, de 24 à 720 mm. Mais la qualité des objectifs, en particulier leur luminosité, doit être au rendez-vous, sinon gare! La différence avec un vrai téléobjectif professionnel sautera aux yeux tout de même. Utilisation sur le terrain Le grand angle sera pratique pour photographier un paysage, par exemple, si vous désirez avoir le maximum de «largeur» sur votre image. En scènes d'intérieur, le grand angle est pratique car dans ce cas, on a besoin de peu de recul. Pour certains monuments, le grand angle s'avérera aussi indispensable. Mais attention aux déformations... Le grand angle ne saura servir pour du portrait par exemple, car les déformations seront disgracieuses! Pour un portrait correct, il vaut mieux se mettre à 1 ou 2 m de son sujet et changer de focale! Les focales intermédiaires (au-delà de 28 mm jusqu'à 105 mm) serviront pour des portraits, ou des photos de fleurs ou de champignons par exemple. La déformation n'y est quasiment plus visible, et cela permet de photographier sans trop se rapprocher. En effet, plus on se rapproche du sujet, plus la profondeur de champ est faible. On y reviendra au chapitre suivant... Le téléobjectif servira aux photos que l'on souhaite prendre de loin. Soit pour ne pas déranger un animal, par exemple, soit parce que l'on ne peut physiquement s'approcher de son sujet (bateau sur la mer, par exemple). Attention toutefois, sur nos petits compacts, même - et surtout - avec une grande focale, le risque de bougé est très grand. Plus on zoome, plus la partie photographiée sera serrée, et plus le risque de flou sera important. C'est la raison pour laquelle les fabricants proposent des objectifs stabilisés, qui permettent en outre de gagner quelques diaphragmes (mais ça c'est une autre histoire). Un trépied sera d'une grande aide et sera même indispensable dans certains cas, si vous avez la possibilité de l'installer avant de prendre la photo. Sauf utilisation très particulière comme le reportage, on utilisera assez rarement un téléobjectif pour des portraits, ou des photos de fleurs par exemple. 3 objectifs à focales différentes: à gauche, un 35 mm à focale fixe. Au centre, un zoom 18-105 mm. A droite, un zoom 70-300 mm. L'usage dédié de ces objectifs n'est bien sûr pas le même, même si les les deux de droite ont une amplitude focale qui permet plusieurs types de prises de vues. |
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